Publié dans Dossier

Filets sociaux de sécurité - Près de 80 % des bénéficiaires sont des femmes

Publié le lundi, 07 mars 2022


A travers des programmes de transfert monétaire et des filets sociaux productifs, connus respectivement sous le nom de « Haraton'aina » et « Asa avotra mirindra », des milliers de familles bénéficiaires ont pu améliorer leurs conditions de vie. Financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par le Fonds d’intervention pour le développement (FID), sous la coordination du ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme (MPPSPF), ce système de protection sociale a touché près de 77% des femmes issues des ménages les plus vulnérables à Madagascar. Particulièrement à Manakara,  8.200 ménages ont profité du transfert monétaire pour le développement local. Non seulement, ces bénéficiaires ont enregistré plus d'enfants fréquentant l'école, mais ont  aussi vu l'alimentation de leurs familles s’améliorer, ainsi que leurs revenus.

Ramiandrisoa Clerette, 46 ans, mère de 5 enfants dont 4 adolescentes,  figure parmi les bénéficiaires du projet « Filets sociaux de sécurité » (FSS).
« Avant que j'ai pu bénéficier de ce programme d'aide, seuls trois de mes enfants ont  pu rejoindre les bancs de l'école. Il a fallu que quelqu'un m'aide à subvenir aux besoins de notre famille. Mais maintenant que l’Etat nous met à disposition une somme suffisante afin de se développer,  les cinq sont tous scolarisés.  Si l'un de mes enfants étudie à Antananarivo,  deux autres sont déjà au Lycée, sans oublier le  cinquième qui est au collège actuellement. C'est pour vous dire que maintenant, la scolarisation de mes enfants est assurée. En plus,  j'ai  bénéficié d'une formation professionnelle portant sur l'agriculture, le développement personnel et autres thématiques aussi intéressantes les unes que les autres. Ainsi, la mère au foyer que j'ai été auparavant, développe actuellement un petit commerce, tout en étant  à la fois agriculteur et éleveur. En effet, afin de pouvoir faire des économies, j’ai acheté des animaux de la basse-cour. J'ai par la suite réussi à les multiplier et les vendre ».

Ramahita Dorine, une mère de famille de 35 ans, avec 3 enfants à charge, témoigne également de sa satisfaction après avoir reçu cette aide.
« En ayant bien géré notre budget, nous pouvons désormais assurer un meilleur avenir à nos descendants. La preuve, mes trois enfants vont tous à l'école. Et suite aux formations que j’ai suivies, j'arrive à développer d'autres activités génératrices de revenus. Je divise en deux l'argent perçu. Une partie est allouée aux frais de scolarité des enfants et une autre sert à subvenir à leurs besoins en matière d'alimentation, de santé ainsi qu’à assurer d’autres dépenses imprévues ».


5 ans de filets sociaux de sécurité... L'heure du bilan
Concertation. En espace d'un mois, quatre cyclones ont ravagé Madagascar. En plus des importants dégâts occasionnés par ces intempéries, la population est encore plongée dans une crise sociale.  Déjà lancé en 2017, le projet « Filets sociaux de sécurité » constitue un moyen pour l'Etat malagasy d'aider financièrement  la population. Actuellement, les autorités sanitaires procèdent à une reconstruction, toujours dans le but d'améliorer la protection sociale suivant notamment le genre. Ainsi, dans le cadre dudit projet de développement et de la Journée internationale des droits de la femme, la Direction générale de la protection sociale au sein du ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme (MPPSPF) a tenu un atelier  à Manakara le 5 mars dernier. « L'objet de cette rencontre s'est focalisé sur  les 5 années  d'intervention au niveau local. Et cela afin d'identifier les points positifs ainsi que les domaines à améliorer », a avancé Ghisbert  Rivomanana, directeur général de la protection sociale auprès du MPPSPF. Et d'ajouter qu'à ce jour, 14 Régions dont celle de Fitovinany bénéficient du projet « Filets sociaux de sécurité ».  Par ailleurs, une mise à jour de la stratégie nationale de protection  sociale est programmée cette année et dont l'objectif à long terme se repose toujours sur l'indépendance financière des ménages.  « Il faut savoir que des étapes ont été déjà franchies, notamment la formation ou encore le "cash transfert". Maintenant, nous œuvrons pour une couverture nationale », a promis le DG de la protection sociale.

Dossier réalisé par Kanto R.

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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